
À l’heure où les cyberattaques se multiplient, l’authentification renforcée s’impose comme une priorité pour sécuriser les comptes utilisateurs. Mais comment la mettre en place sans dégrader l’expérience client ? C’est tout l’enjeu pour les entreprises, notamment les e-commerces, les plateformes de services ou les réseaux sociaux.
Pourquoi l’authentification renforcée devient indispensable
Avec l’essor du numérique, les menaces évoluent rapidement. Phishing, vols d’identifiants, bots malveillants… Les pirates ciblent les failles d’authentification.
Une simple combinaison identifiant/mot de passe ne suffit plus. L’authentification forte permet de limiter les risques d’intrusion en ajoutant un ou plusieurs niveaux de sécurité : code SMS, reconnaissance biométrique, clé de sécurité physique, etc.
Selon l’ANSSI, 81 % des attaques informatiques réussies en 2024 ont exploité des identifiants compromis. D’où l’urgence d’agir.
Une obligation réglementaire croissante
Au-delà de la cybersécurité, la mise en place d’une authentification sécurisée répond aussi à des obligations légales. Le RGPD recommande de renforcer l’accès aux données sensibles. La directive européenne DSP2, quant à elle, impose la double authentification dans les services bancaires et les paiements en ligne.
En France, la CNIL encourage désormais toutes les entreprises à intégrer des dispositifs d’authentification à deux facteurs (2FA) pour les services critiques.
Les entreprises qui ignorent ces recommandations risquent de perdre la confiance de leurs clients… voire de faire face à des sanctions en cas de violation de données.
Ne pas sacrifier l’expérience utilisateur
Protéger, oui. Mais sans alourdir inutilement le parcours utilisateur.
L’une des critiques majeures de l’authentification renforcée, c’est qu’elle peut créer de la frustration. Trop de frictions lors de la connexion, des SMS qui arrivent en retard, des interfaces peu intuitives… Et l’abandon guette.
Pour éviter cela, il faut repenser l’expérience dès la conception :
Zoom sur les solutions les plus utilisées
Parmi les outils disponibles, plusieurs méthodes s’imposent :
Certaines plateformes comme Web.dev de Google proposent d’ailleurs des recommandations UX pour concilier sécurité et fluidité.
Études de cas : des marques qui ont trouvé le bon équilibre
Plusieurs entreprises ont réussi à instaurer un dispositif efficace, sans freiner l’expérience client. Voici quelques exemples :
- Slack a introduit la 2FA par application mobile, mais de manière facultative pour les comptes individuels.
- Revolut propose la reconnaissance biométrique, très appréciée sur mobile.
- Doctolib, quant à elle, sécurise les comptes patients avec un code temporaire envoyé par SMS, tout en gardant une navigation intuitive.
Ces exemples montrent qu’il est possible d’allier authentification renforcée et parcours utilisateur fluide, à condition de bien connaître les usages de ses clients.
Authentification et branding : une opportunité à saisir
Enfin, sécuriser les accès, c’est aussi renforcer son image de marque. Un utilisateur qui sent que ses données sont protégées est plus enclin à rester fidèle.
L’authentification renforcée, bien pensée, devient alors un levier de confiance. À l’inverse, une faille peut nuire durablement à la réputation d’une entreprise.
Un bon moyen de se démarquer ? Communiquer sur les mesures mises en place, et rassurer l’utilisateur à chaque étape du tunnel de conversion
La sécurité ne doit pas être un obstacle
L’authentification renforcée est aujourd’hui incontournable. Mais elle ne doit pas complexifier l’expérience utilisateur. En s’appuyant sur des outils flexibles, une ergonomie bien pensée et des tests réguliers, les entreprises peuvent offrir un haut niveau de sécurité tout en préservant la fluidité du parcours client.